Fujifilm GF32-64mm f/4 R LM WR

Avertissement : bien que je sois en contact direct avec Fujifilm France dans le cadre de leur programme X-Photographer, principalement pour essayer du matériel, j’ai acheté l’ojectif GF32-64mm f/4 R LM WR qui a servi pour la rédaction de cet article à titre privé. Il en va de même pour l’ensemble des objectifs ou les autres boîtiers mentionnés tout au long du test. Fujifilm ne m’a pas rémunéré, n’a pas lu cet article avant sa publication et n’a jamais demandé que je publie quoi que ce soit.

Le zoom qui en impose

Un compagnon de choix pour vos aventures en moyen format

Lorsque l’on bascule vers un boîtier GFX, la question du premier objectif devient vite cruciale. Et pour cause : passer en moyen format implique souvent d’investir dans des optiques plus volumineuses et plus onéreuses que sur un système plein format. Le Fujinon GF32-64mm f/4 R LM WR peut alors se révéler un allié précieux : il offre une plage focale suffisamment large pour couvrir paysages, reportages, scènes de rue et même quelques portraits. Bref, un “couteau suisse” dont on oublie vite l’ouverture f/4 tant le capteur moyen format facilite le détachement des plans.

Une qualité d’image à la hauteur de la réputation Fujifilm

La première chose qui marque, dès la première utilisation, c’est la netteté des images. Même à pleine ouverture, impossible de prendre l’objectif en défaut : pas de distorsion disgracieuse, un vignettage très léger et des aberrations chromatiques bien contenues grâce à la formule optique (14 éléments en 11 groupes, dont des lentilles asphériques, ED et Super ED). J’ai déjà poussé l’expérience jusqu’à des tirages A3+ et le rendu est impeccable de bord à bord.

Côté autofocus, je ne pensais pas voir une telle réactivité sur un zoom moyen format. Associé à un boîtier récent (comme le GFX100 II ou le GFX100S II), le moteur linéaire (LM) s’accommode d’à peu près toutes les conditions, y compris en basse luminosité. De quoi envisager sans trop d’hésitation des photos de rue ou des scènes plus rapides, même si l’on n’est pas non plus sur un système conçu pour de l’action extrême.

Un gabarit et une ouverture qui peuvent faire débat

Évidemment, ce zoom n’est pas exempt de défauts. Son poids frôle les 875 g et ses dimensions (92,6 mm de diamètre, 116 mm de long) se rappellent vite à vos épaules lors de longues balades. Sans compter l’ouverture f/4, qui en limitera certains dans des conditions de faible luminosité ou pour la recherche d’un bokeh ultra-crémeux. Cela dit, grâce à la taille du capteur GFX, on obtient déjà une séparation des plans plus marquée qu’avec un plein format à f/4. Et si vous utilisez un boîtier stabilisé, vous pouvez vous permettre de monter en ISO sans trop de crainte pour la qualité d’image. Je photographie aujourd’hui sans problème à 6400 ISO.

Des compromis qui valent la peine

Au fil de mes sorties, j’ai fini par apprécier sa robustesse. La tropicalisation (WR) n’est pas qu’un argument marketing : je l’ai malmené sous la pluie, dans la poussière, et il n’a jamais bronché. Le diamètre de 77 mm pour les filtres est un standard qui évite d’avoir à racheter toute une série d’accessoires, même si cela peut représenter un coût si vous partez de zéro.

Enfin, certains trouveront la plage focale (32-64 mm) un peu courte. Pour couvrir davantage de sujets, on peut investir dans le GF45-100 mm f/4 ou le GF20-35 mm f/4, mais cela suppose un budget supplémentaire et un sac plus lourd. À chacun de jauger ses besoins, en gardant à l’esprit que le capteur moyen format du GFX tolère très bien le recadrage.

Verdict : un incontournable pour démarrer

Pour qui souhaite se lancer dans l’écosystème GFX avec un seul zoom polyvalent, le GF32-64mm f/4 R LM WR coche bien des cases. Sa construction inspire confiance, son piqué est excellent et son autofocus, surprenant de rapidité. Oui, il est imposant et oui, son ouverture f/4 n’est pas la plus lumineuse du marché. Mais dès lors que vous acceptez ces concessions liées au moyen format, vous profitez d’une optique capable de vous accompagner dans la plupart de vos aventures photographiques. De mon côté, il s’est très vite imposé comme le partenaire idéal de mon boîtier GFX, et je ne suis pas près de m’en séparer.

Les plus :

  • Plage focale polyvalente couvrant paysages, reportages, scènes de rue et même quelques portraits.

  • Excellente qualité d’image : netteté au rendez-vous, distorsion limitée, vignettage et aberrations chromatiques très bien contenus.

  • Autofocus réactif pour un zoom moyen format, permettant d’envisager des scènes de rue ou des reportages.

  • Construction robuste et tropicalisée (WR) : supporte la pluie et la poussière sans broncher.

  • Tolérance au recadrage et bonne gestion des hautes sensibilités grâce au grand capteur GFX.

Les moins :

  • Encombrement et poids (environ 875 g) qui se font sentir lors de longues sorties.

  • Ouverture f/4 limitante en basse lumière et pour un bokeh ultra-crémeux.

  • Coût plus élevé que les optiques plein format de focale équivalente.

  • Plage focale parfois jugée un peu courte (32-64 mm) pour couvrir tous les besoins.

  • Dimension des filtres (diamètre 77 mm) qui peut représenter un investissement supplémentaire si vous partez de zéro.

Photos prises avec le GF32-64mm f/4 R LM WR